C’est une question toute bête et pourtant, en creusant, on comprend bien quelques principes qui font que oui, c’est possible d’apprendre plein de choses en jouant.
La 1ère raison : parce que l’on est en situation de détente et de plaisir. On ne peut pas raisonner en situation de stress, un environnement favorable et empathique est nécessaire pour nous aider à réfléchir, à comprendre et à apprendre.
2ème raison : l’effort. L’apprentissage, et notamment l’apprentissage scolaire est trop souvent associé à la notion d’effort. Alors qu’en jouant, on ne génère pas ou peu d’effort.
Caleb Gattegno, mathématicien égyptien, met en rapport l’énergie dépensée pour apprendre et l’effort d’apprentissage demandé. Il propose une approche de coût d’effort / apprentissage, ainsi en diminuant « le budget énergétique » d’apprentissage, l’enfant développe des compétences ou consolide ses acquis sans effort.
Jouer, c’est faire travailler son cerveau, raisonner, déduire, construire… Les compétences développées sont donc multiples et sous-jacentes au jeu, c’est-à-dire, qu’il ne faut pas penser à apprendre, mais juste penser à jouer.
Ce qui est intéressant dans le jeu, c’est qu’il permet une approche tout à fait différente de l’apprentissage classique :
- Il se passe donc dans un environnement favorable (le cerveau est 100% disponible, sans stress, ni contrainte)
- Il permet de procéder par essai, par tâtonnement (processus d’amélioration permanente)
- L’erreur est autorisée et sans conséquence grave (pas de sanction ou de note perçue négativement)
- Il incite à réitérer les succès et à faire mieux en cas d’échec (cercle vertueux)
- Le jeu fonctionne souvent avec des règles (apporte de la rigueur, de la discipline, mais aussi de l’imagination)
- Enfin, la multiplication des supports aide à la mémorisation. Le jeu travaille sur tous les types de mémoire : auditive, visuelle et kinesthésique.
Pour que le jeu soit réellement bénéfique aux apprentissages, il faut respecter quelques règles :
- Le jeu doit rester un plaisir et volontaire, on ne joue pas sous la contrainte
- L’ambiance doit être détendue et propice aux échanges
- On ne joue pas à la place de l’enfant, il doit faire ses propres erreurs pour apprendre : les erreurs sont de merveilleuses opportunités d’apprentissage.
Et on ne le laisse pas gagner pour lui faire plaisir !
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